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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 17:22






Charh des 40 Hadîth de l'Imâm An-Nawâwî Par Shaykh Al-'Uthaymîn

 
 

9 - La résponsabilité dépend de la capacité
Le neuvième Hadith



                                          الحديث التاسع
 
عَنْ أَبِي هُرَيْرةَ عَبْدِ  الرَّحْمَنِ بْنِ صَجْرِ رَضِيَ الله عَنْهُ فالَ : سَمْعْتُ رَسول الله صلى الله عليه وسلم يقول :
ما نَهَيْتُكُمْ عَنْهُ فاجْتَنِبُوهُ. وَما أَمَرْتُكُمْ بِهِ فَأْتُوا مِنْهُ ما اسْتَطَعْتُمْ. فَإِنَّما أَهْلَكَ الَّذِينَ مِنْ قَبْلِكُمْ كَثْرَةُ مَسائِلِهِمْ، وَاخْتِلافُهُمْ عَلَى أَنْبِيَائِهِمْ
( رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ وَ مُسْلِمٌ )

Abû Hourayra 'abd Rahman ibn Sakhr - رضي الله عنه - a dit :
J'ai entendu l'Envoyé d'Allah - صلى الله عليه و سلم - dire :
« Quand je vous interdis de faire quelque chose, évitez-le, et quand je vous ordonne de faire quelque chose, faites-le dans la mesure de vos possibilités. Ceux qui vous ont précédés sont tombé dans la perdition seulement par l'abondance de leurs questions et leurs oppositions à leurs prophetes ».
1

_________________________
1 Hadith sahih, rapporté par al Bukhârî (13/7288), Muslim(n°412).   



Commentaire

Tout ce que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - interdit doit être éviter, car s'abstenir de faire un acte interdit est plus facile que d'accomplir un acte ordonné par la religion.

A propos de l'ordre, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Quand je vous ordonne de faire quelque chose, faites-le dans la mesure de vos possibilités ».
La chose ordonné est en effet un acte qui peut être difficile à accomplir, c'est pour cela que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a mis la restriction suivante : « faites-la dans la mesure où cela vous est possible » .






Leçons tirées de ce Hadith

-    L'obligation d'éviter ce que l'Envoyé d'Allah - صلى الله عليه و سلم - a interdit, et à fortiori ce qu'Allah a interdit, et cela tant qu'il n'y a pas d'argument qui prouve qu'il s'agit d'une interdiction qui rend la chose seulement détestable [karâha] (et non illicite). Il n'est pas toléré de faire une parte de ce qui est interdit, mais il faut l'éviter totalement, tant qu'il n'y a pas de nécessité qui permet de le commettre.

-    L'obligation d'accomplir ce dont on est ordonné de faire et cela tant qu'il n'y a pas d'argument qui prouve que cet ordre exprime seulement la liberté de l'accomplissement de l'acte ( auparavant ordonné) [istihbâb].

-    Tout ce qui dépasse la capacité de l'homme ne lui est pas obligatoire.

-    La facilité dans les enseignements de la religion islamique en n'imposant à l'homme
que ce qu'il est capable de faire.

-    Pour celui qui est dans l'incapacité d'accomplir un ordre, il lui suffit de faire ce qu'il peut de cet ordre, en effet, celui qui est dans l'incapacité de prier debout,
priera assis, celui qui est dans l'incapacité de prier assis priera allongé sur le coté, celui qui peut effectuer l'inclinaison [rûku] qu'il fasse, s'il ne peut pas, il se contentera de l'indiquer par des signes. Il en va de même pour les autres adorations, l'homme accomplit ce qu'il est capable de faire.

-    Il ne convient pas de poser trop de questions, car cela - surtout pendant la période de révélation - peut causer l'interdiction d'une chose qui n'était pas auparavant interdite, ou l'obligation d'une chose qui ne l'était pas, mais il se contente de poser la question sur ce dont il a besoin seulement.

-    Poser trop de questions, émettre beaucoup d'hypothèses, diverger des Prophètes
- صلى الله عليهم و سلم - sont à l'origine de la perdition, les communautés qui nous ont précédées ont péri à cause de cela.

   
اللهم صل على سيدنا محمد عبدك و نبيك و رسولك النبي الأمي و على اله و صحبه سلم تسليما


Biographie succincte

'Abd Ar-Rahmân Ibn Sakhr ad-Daws-î ( Abû Hurayra )
- رضي الله عنه -
Narrateur des Hadith 9, 10, 12, 15, 16, 26, 35, 36 et 38

 

C’était un compagnon aimé du Prophète - صلى الله عليه و سلم . Il adhéra à l’Islam pendant l’année de l’expédition de Khaybar contre les juifs, expédition à laquelle il avait pris part. A partir de ce moment, il ne se sépara plus de l’Envoyé d’Allah - صلى الله عليه و سلم - . Personne parmi les compagnons du Prophète - صلى الله عليه و سلم - n’avait d’aussi grande mémoire que lui. Par ailleurs, le Messager - صلى الله عليه و سلم - témoigna qu’il était attaché à la science du Hadith.

Il mourut à Médine en l’an 57 de l’Hégire, laissant dans les ouvrages de Hadith 5374 Hadith qu’il avait rapportés du Prophète - صلى الله عليه و سلم -.





source : laplumedelislam.com
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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 04:02





Charh des 40 Hadîth de l'Imâm An-Nawâwî Par Shaykh Al-'Uthaymîn

 
 

8 - Le caractère sacré du Musulman
Le huitième Hadith



الحد يث الثامن

عن ابن عمر رضي الله عنهما ، ان رسول الله صلى الله عليه وسلم قال :
أمرت أن أقاتل الناس حتى يشهدوا أن لا إله إلا الله وأن محمد رسول الله ، ويقيموا الصلاة ، ويؤتوا الزكاة ؛ فإذا فعلوا ذلك عصموا مني دماءهم وأموالهم إلا بحق الإسلام ، وحسابهم على الله تعالى.
 ( رواه البخاري  و مسلم )

D'après Ibn 'Omar - رضي الله عنه - , l'Envoyé d'Allah - صلى الله عليه و سلم - a dit :
« Il m'a été ordonné de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils témoignent que nul n'est en droit d'être adoré qu'Allah et que Muhammad est l'Envoyé d'Allah, qu'ils accomplissent la prière, qu'ils s'acquittent l'aumône l égale. S'ils font cela, ils auront préservé vis-à-vis de moi et leur sang et leurs biens sauf ce que l'Islam permet d'en prélever légalement. Quant à leur compte, c'est Allah le Très-Haut qui se charge de le dresser » .1

_________________________
1 { Hadith sahih, rapporté par al Bukhârî (1/75) (n°25), Muslim (1/53) (n°36) }.   





Commentaire

« Il m'a été ordonné » : C'est Allah Le Puissant Le Majestueux qui a ordonné. La phrase est sous forme passive car le sujet est connu : Celui qui ordonne et interdit est évidemment Allah Le Très-Haut.
« … de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils témoignent… » :
Ce Hadith a un sens général mais la parole divine suivante en est la restriction :
{ Combattez ceux qui ne croient pas en Allah ni au Jour dernier, ni n'interdisent ce qu'interdisent Allah et Son Envoyé, et qui, parmi ceux qui ont reçu le Livre, ne suivent pas la religion du Vrai, et cela jusqu'à ce qu'ils paient d'un seul mouvement une capitation en signe d'humilité. }1
De même la Tradition souligne que les gens doivent être combattus jusqu'à ce qu'ils embrassent l'Islam ou paient la capitation.


__________________________
   Qur'an [9, 29].




Leçons tirées de ce Hadith

-    L'obligation de combattre les gens jusqu'à ce qu'ils embrassent l'Islam ou paient la capitation.

-    Il est permis de combattre celui qui s'abstient de donner l'aumône légale,
Abou Bakr - رضي الله عنه - a en effet combattu les tribus qui ont refusé de la donner.

-    Quand l'homme montre son appartenance à l'Islam, son for intérieur est remis à Allah, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a en effet dit : « S'ils font cela ils auront préservé vis-à-vis de moi et leur sang et leurs biens sauf ce que l'Islam permet d'en prélever légalement. Quant à leur compte, c'est Allah Le Très-Haut qui se charge de le dresser ».

-    Dans le hadith, il y a l'affirmation du jugement c'est-à-dire qu'Allah demandera des comptes à Ses serviteurs sur leurs actes, si ces actes sont bien, la récompense est bonne, s'ils sont mauvais, la récompense le sera également, Allah Le Très-Haut a dit :

{Celui qui aura fait un atome de bien le verra, celui qui aura fait un atome de mal le verra }.2

   
اللهم صل على سيدنا محمد عبدك و نبيك و رسولك النبي الأمي و على اله و صحبه سلم تسليما



Biographie succincte

'Abd Allah Ibn 'Omar ( Abû Abderrahmân )
- رضي الله عنه -
Narrateur du Hadîth 8

 

C’était le fils de ‘Omar Ibn al Khattab - رضي الله عنه - . Il naquit après l’avènement de l’islam.Il adhéra à l’islam très jeune, et émigra à Médine avec son père et sa mère Zaynab bint Maz’ûn - رضي الله عنه -

Le Prophète - صلى الله عليه و سلم - , s’opposa à sa participation à la bataille de Badr parce qu’il avait que treize ans. Il en fut de même pour la bataille de Uhud, car il n’était âgé que de quatorze ans. Par contre, il l’autorisa à prendre part à la bataille du « tranchée ». Il avait alors quinze ans.

La compagnie du Prophète - صلى الله عليه و سلم -, et sa présence assidue dans la mosquée du Prophète - صلى الله عليه و سلم -, lui ont permis d’acquérir un grand savoir. Il était de ceux qui connaissaient al Qur’an par cœur et était un des narrateurs ayant transmis un nombre important de Hadîth ; il en a rapporté 1 630.

Il était très attaché à la Sunna, et fut le compagnon qui se conformait le plus au modèle qu’incarnait le Messager d’Allah - صلى الله عليه و سلم -. Le Prophète - صلى الله عليه و سلم -, a dit de lui : « AbdAllah est un homme vertueux ».

Il mourut à La Mecque en l’an 73 H, à l’âge de 84 ans.




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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 18:06





Charh des 40 Hadîth de l'Imâm An-Nawâwî Par Shaykh Al-'Uthaymîn

 
 

7 - La religion est le bon conseil
Le septième Hadith



                                            الحديث السابع :
 
عَنْ أَبِي رُقَيَّةَ تَمِيمِ بْنِ أَوْسٍ الدَّارِي ( رَضِيَ الله عَنْهُ ) أَنَّ النَّبِيَّ  ( صَلَّى الله عَلَيْهْ وَ سَلَّمَ ) قَالَ :
الدَّينُ النَّصِيحَةُ.
قَلْنَا لِمَنْ ؟
قَالَ : الله وَ لِكِتَابِهِ وَ لِرَسُولِهِ وَ لِأَئِمَّةِ الْمُسْلِمِينَ وَ عَامَّتِهِمْ .
( رَوَاهُ مُسْلِمٌ )

D'après Abû Rouqayya Tamîm ibn Aws ad-Darî - رضي الله عنه -, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit :
« -    La religion est le bon conseil.
-    Pour qui doit-on le donner ? Demanda-t-on au Prophète.
-     Pour Allah, répondit-il, pour Son Livre, pour Son Prophète, pour les imâms et pour l'ensemble des musulmans. »1
_________________________
1 { Hadith sahih, rapporté par Muslim (1/74) }.



Commentaire


Le bon conseil pour Allah - تعالى - c'est aussi le bon conseil pour sa religion en accomplissant Ses ordres, en évitant Ses interdits, en tenant pour vraies Ses informations, en se repentant à Lui, en s'en remettant à Lui, etc.

Le bon conseil pour Son Livre consiste à croire qu'il s'agit de la parole d'Allah, qu'il englobe les informations vraies, les lois justes, les narrations utiles, et que nous devons nous en remettre au jugement du Livre dans toutes nos affaires.

Le bon conseil pour le Messager - صلى الله عليه و سلم - c'est le fait de croire en lui, croire qu'il est l'Envoyé d'Allah à tout le monde, l'aimer et se conformer à lui, tenir pour vrai ce qu'il a apporté comme information, observer ses ordres, éviter ce qu'il a interdit, défendre sa religion.

Le bon conseil pour les imâms ( les détenteurs de l'autorité) c'est leur porter le bon conseil en leur montrant de façon claire la vérité, ne pas les perturber, prendre en patience ce qui peut provenir d'eux comme mal à notre égard et patienter dans le respect de leurs droits qu'ils ont sur nous, les aider et les soutenir quand la situation l'exige comme le fait de repousser les attaques de l'ennemi, etc.

Le bon conseil pour l'ensemble des musulmans consiste à leur porter le bon conseil en les appelant à Allah, en ordonnant le convenable et en empêchant le blâmable, en leur enseignant le bien, etc. c'est pour cela que la religion est liée au bon conseil, et le premier qui fait partie de l'ensemble des musulmans est la personne elle-même, elle doit en effet porter le bon conseil à elle-même.



Leçons tirées de ce Hadith


-    La religion se limite au bon conseil, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a en effet dit : « La religion est le bon conseil ».

-    Ceux concernés par le bon conseil sont aux nombres de cinq : Allah, Son Livre, Son Envoyé, les gouverneurs et l'ensemble des musulmans.

-    L'insistance sur le fait de porter le bon conseil pour ces cinq choses qui sont la religion même du musulman, respecter cela signifie préserver sa religion.

-    L'interdiction de la tromperie, car puisque la religion est le bon conseil et la tromperie est l'opposé du bon conseil, elle est donc contraire à la religion.
Il a été rapporté que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Celui qui nous trompe, n'est pas des nôtres ».1

   
اللهم صل على سيدنا محمد عبدك و نبيك و رسولك النبي الأمي و على اله و صحبه سلم تسليما



Biographie succincte

Abû Rouqiyya Tamim Ibn Aws Ad-Dari Ibn Khârija

- رضي الله عنه -
Narrateur du Hadîth 7
 

Il était chrétien avant sa conversion à l’Islam, en l’an 9 de l’Hégire. Il habita à Médine avant d’aller s’installer, après l’assassinat de ‘Othman ibn ‘Affân, à Jérusalem où il mourut en l’an 40 de l’Hégire. Il veillait beaucoup la nuit en prière.

Les livres de Hadîth mentionnent 18 Hadith dont il fut le narrateur.

Abû Na’îm a dit de lui : « Tamîm Ad-Darî etait le plus ascète parmi les gens de son époque, et le plus dévot parmi les gens de Palestine. Il fut le premier à introduire les lampes à huile dans les mosquées et le premier raconteur (public) sous le califat d’Omar - رضي الله عنه - avec la permission de ce dernier » .




source : laplumedelislam.com
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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 18:31





Charh des 40 Hadîth de l'Imâm An-Nawâwî Par Shaykh Al-'Uthaymîn

 
 

6 - Le licite et l'illicite.
Le sixième Hadîth



                                          الحديث الثالث
 
عَنْ أَبِي عَبْدِ الله النَّعْمَانِ بْنِ بَشِيرٍ رَضِيَ الله عَنْهُمَا قَالَ : سَمِعْتُ رَسُولَ الله ( صَلَّى الله عَلَيْهِ وَ سَلَّمْ ) يَقُولُ :
إِنَ الْخَلَالَ بَيّنٌ , وَ إِنَّ الْحَرَامَ بَيّنٌ , وَ بَيْنَهُمَا أُمُورُُ مُشْتَبِهَاتٌ لَا يَعْلَمُهُنّ كَثِيرٌ مِنَ النَّاسِ , فَمَنِ اتَّقَى الشُّبُهَاتِ , فَقَدِ اسْتَبْرَأَ لِدِينِهِ وَ عِرْضِهْ , وَ مَنْ وَقَعَ فِي الشُّبُهَاتِ وَقَعَ فِي الْحَرَامِ , كَالرَّاعِي يَرْعَى حَوْلَ الْحَمَى يُوشِكُ أَنْ يَرْتَعَ فِيهِ , أَلا وَإِنَّ حِمَى الله مَحَارِمُهُ , أَلا وَإِنَّ فِي الْجَسَدِ مُضْغَةً إِذَا صَلَحَتْ صَلَحَ الْجَسَدُ كُلُّهُ , وَ إِذَا فَسَدَتْ فَسَدَ الْجَسَدُ كُلُّهُ أَلا وَ هِيَ الْقَلْبُ .
( رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ وَ مُسْلِمٌ )

Abû ‘abd Allah an-Nu’mân ibn Bashîr - رضي الله عنه - a dit :
J’ai entendu l’Envoyé d'ALLah - صلى الله عليه و سلم - dire :
« Les choses licites sont bien évidentes et les choses illicites sont bien évidentes. Entre les deux, il y a des choses équivoques que beaucoup de gens ignorent. Ainsi quiconque se met à l’abri des choses équivoques, préserve sa religion et son honneur. Et quiconque s’est laissé tomber dans les choses équivoques tombera dans les choses illicites, comme le berger qui fait paître son troupeau autour d’un enclos réservé, risquant à tout moment de l’empiéter. Or, chaque souverain a un domaine réservé : celui d'ALLah est l’ensemble de Ses interdits. N’est-ce pas qu’il y a dans le corps humain un morceau de chair –mudgha- qui, s’il est bon, tout le corps le sera et s’il est corrompu, tout le corps le sera ? N’est-ce pas que c’est le cœur ? ».1

__________________
1 Unanimement accordé, rapporté par al Bukhâri (n°52), Muslim (n°1599), Abû Dâwûd (n°3329), at-Tirmidhî (n°1205), an-Nasâ’î (7/241)



Commentaire


Le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a classifié les choses dans ce Hadîth selon trois catégories :
-    La catégorie des choses licites évidentes et sans ambiguïté, comme par exemple l’autorisation de manger la bête du troupeau.

-    La catégorie des choses illicites de façon évidente et sans ambiguïté, comme par exemple l’interdiction du vin.

-    La troisième catégorie est celle des choses équivoques qui laissent le jugement hésitant : font-elles partie du domaine du licite ou du domaine de l’illicite ? Beaucoup de gens ignorent le statut de ces deux choses, sinon il est connu chez d’autres.

S’agissant de cette catégorie, l’Envoyé d'ALLah - صلى الله عليه و سلم - a souligné qu’éviter ces choses-là relève de la piété scrupuleuse, il a dit : « Ainsi quiconque se met à l’abri des choses équivoques, préserve sa religion et son honneur » ceci dit, il préserve sa religion pour ce qui est entre ALLah et lui et préserve son honneur pour ce qui est entre les gens et lui, afin qu’ils ne racontent pas qu’untel est tombé dans l’illicite, du fait qu’ils en connaissent le statut, alors qu’à ses yeux la chose prête à confusion.

Puis le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a cité en parabole le berger qui fait paître son troupeau autour d’un enclos réservé qui, puisqu’il ne sert pas de pâture, est généralement riche en herbes, ce qui attire les bêtes à aller paître dedans : « comme le berger qui fait paître son troupeau autour d’un enclos réservé, risquant à tout moment de l’empiéter », puis le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Or chaque souverain a un domaine réservé » car d’habitude les rois protègent une partie de leur terre pour y laisser pousser de l’herbe en abondance.

« Celui d'ALLah est l’ensemble de Ses interdits » : Tout ce que ALLah a rendu illicite rentre dans Son domaine réservé, car il a interdit de tomber dedans.
Puis le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a montré que dans le corps il y a une mudgha c’est-à-dire un morceau de viande aussi grand que le mangeur est capable de mâcher. Quand ce morceau est sain tout le corps est sain, il a expliqué ceci en disant : « N’est-ce pas le cœur ? », allusion au fait qu’il incombe à l’homme de contrôler ce qu’il y a dans son cœur comme passions qui risquent de l’emporter jusqu’à le faire tomber dans des choses équivoques et ensuite dans des choses carrément illicites.



Leçons tirées de ce Hadith


-    Dans la loi islamique, le licite et l’illicite sont clairs, quant aux choses équivoques, peu de gens les connaissent.

-    Quand l’homme ne sait pas si une chose est licite ou illicite, il vaut mieux qu’il l’évite, il ne la fait que quand il est sûr qu’elle est licite.
-    Quand l’homme tombe dans les choses équivoques, il risque avec le temps de tomber sans se gêner dans les choses clairement illicites. A force de commettre les choses équivoques, l’âme de l’homme le pousse à commettre les choses dans l’illicéités est évidente, ce qui le fera tomber dans la perdition.

-    Il est permis de citer des exemples pour rendre explicite une chose abstraite par la citation d’une chose concrète, car la comparaison entre ce qui est intelligible et ce qui est matériel facilite la compréhension.

-    Le bon enseignement de l’Envoyé d'ALLah - صلى الله عليه و سلم - en citant des exemples et en les expliquant par la suite.

-    La plaque tournante de la bonté et de la mauvaiseté [de l’homme] est le cœur. De ce fait, à l’homme d’entretenir constamment son cœur jusqu’à le mettre sur le chemin de rectitude.

-    La corruption de l’aspect extérieur de l’homme est un indicatif de la corruption de son intérieur, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a en effet dit : « s’il est bon, tout le corps le sera et s’il est corrompu, tout le corps le sera ».

   
اللهم صل على سيدنا محمد عبدك و نبيك و رسولك النبي الأمي و على اله و صحبه سلم تسليما


Biographie succincte

Abû ‘abd Allah an-Nu’mân ibn Bashîr
- رضي الله عنه -
Narrateur du hadîth 6
 

Il naquit quatorze mois après l’Hégire. Il fut le premier nourrisson ançârîte à naître après l’émigration des Musulmans de La Mecque à Médine. Son père et sa mère étaient également des Compagnons du Prophète - صلى الله عليه و سلم -

Lorsque l’Envoyé de Dieu - صلى الله عليه و سلم - mourut, il avait huit ans. Il s’installa au Châm. Mu’âwiyya - صلى الله عليه و سلم - le désigna comme gouverneur de Hims (Syrie). Et lorsque Yazîd succéda à son père au califat, il le maintint à ce poste. An-Nu’mân était un homme généreux et poète.


Il fut tué, en l’an 56 de l’Hégire, dans un des villages de Hims, parce qu’il appelé les gens à prêter serment d’allégeance à ‘Abd Allâh Ibn az-Zubayr. Al Bukhârî a rapporté de lui six hadîths. On trouve dans les livres de Hadîths 114 hadîths provenant de lui.





source : laplumedelislam.com
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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 22:37





Charh des 40 Hadîth de l'Imâm An-Nawâwî Par Shaykh Al-'Uthaymîn

 
 

5 - La nullité des innovations
Le cinquième Hadith




الحديث الخامس :

عَنْ أُمَّ الْمُؤْمِنِينِ أُمَّ عَنْدِ الله عَائِشَةَ رَضي عنها قَالَتْ :

قَالَ رَسُولُ الله ( صَلَّى الله عَلَيْهِ وَ سَلَّمَ ) :

 مَنْ أَحْدَثَ فِي أَمْرِنَا هَذَا مَا لَيْسَ مِنْهُ فَهُوَ رَدٌّ .

                            ( رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ وَ مُسْلِمٌ )

وَ فِي رِوَايَةٍ لِمُسْلِمٍ :  مَنْ عَمِلَ عَمَلاً لَيْسَ عَلَيْهِ أَمْرُنَا فَهُوَ رَدٌّ .

D'après la mère des croyants A'icha - رضي الله عنها - a dit :
L'Envoyé d'Allah - صلى الله عليه و سلم - a dit :
« Quiconque apporte à notre affaire-ci une chose nouvelle non fondée sur elle, verra cette chose rejetée. » 1

Dans la version de Musulim, il y a ceci : « Celui qui fait un acte sur lequel notre affaire n'est pas maître, verra son acte rejeté ».

_________________________
1 { Hadith sahih, rapporté par al Bukhârî (5/301) (n°2697), Muslim (3/1343) }.



Commentaire

Des savants ont dit que ce hadith est la balance du coté apparent des actes et le Hadith qui est au début de cet opuscule est la balance du coté profond des actes, car l'acte comporte une intention et un aspect :
-    L'aspect est le coté apparent de l'acte.
-    L'intention est le coté profond de l'acte.



Leçons tirées de ce Hadith

-    Celui qui apporte à cette affaire qui est l'Islam une chose nouvelle non fondée sur elle, cette chose est à rejeter même s'il a une bonne intention. De cette façon on déduit que toutes les innovations dans la religion sont rejetées même si son auteur a une bonne intention.

- Tel que le souligne la deuxième version du Hadith rapportée par Muslim est que celui qui accomplit un acte qui n'est pas conforme à ce que la religion a ordonné, cet acte est à rejeter même s'il a une base dans la législation.

- Ainsi celui qui vend une marchandise interdite, sa vente est nulle ; Celui qui fait une prière surérogatoire sans raison dans des heures où il est interdit de prier, sa prière est nulle ; il en va de même pour celui qui jeune le jour de la fête, etc. tous ces actes en effet n'obéissent pas à l'ordre d'Allah
et de Son envoyé.

   
اللهم صل على سيدنا محمد عبدك و نبيك و رسولك النبي الأمي و على اله و صحبه سلم تسليما



Biographie succincte

La Mère des croyants 'Aishâ
- رضي الله عنها -
Narratrice du Hadith 5
 

Le Prophète - صلى الله عليه و سلم - l’avait surnommée Oum ‘Abad Allah. C’était le prénom de son neveu et fils de sa sœur Asma, épouse d’Ibn az-Zoubayr - رضي الله عنه -. Elle épousa l’Envoyé d’Allah - صلى الله عليه و سلم - a La Mecque alors qu’elle avait six ans. Le mariage fut cependant consommé qu’à medine en l’an II de l’Hégire alors qu’elle avait neuf ans. A la mort du Messager - صلى الله عليه و سلم - , elle avait 18 ans.

C’était une des femmes les plus savantes ( en matière de religion ). On a rapporté d’elle 1 210 Hadith.
Elle mourut en l’an 57 de l’Hégire, soit 40 ans après le décès du Prophète - صلى الله عليه و سلم -. Ce fût Abû Hourayra - رضي الله عنه - , représentant de Marwân Ibn al-Hakam à Médine, qui dirigea la prière de ses funérailles.




Source : laplumedelislam.com
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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 22:28
Les dernières oeuvres sont déterminantes
Entre la vie et la mort. Par le Shaykh Mûhammâd Ibn S'aid Ibn Raslân
Coran : Sa'ad Al-Ghamidi, Al-Hûdhayfi, Al-Kundury
Hadith : 'Ali Abû Layna (anti-malthus)
Charh : Cheikh Al-'Uthaymîn
Réalisation : 'Abd El-Hakim Noychmuslim

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Charh des 40 Hadîth de l'Imâm An-Nawâwî Par Shaykh Al-'Uthaymîn

 
 

4 - Les dernières oeuvres sont déterminantes.
Le quatrième Hadith


الحديث الرابع :

عَنْ أَبي عَبْدِ الرَّحْمَنِ عَبْدِ الله بن مَسْعُودٍ ( رَضِيَ الله عَنْهُ ) قال :

حَدّثَنَا رَسُولُ الله ( صَلَّى الله عليه وَ سَلَّمَ ) وَ هُوَ الصَّادِقُ الْمَصْدُوقُ :

ِنَّ اَحَدَكُمْ يُجْمَعُ خَلْقُهُ فِي بَطْنِ أُمَّهِ اَرْبَعِينَ يَوْماًنُطْفَةً ثُمَّ يَكُونُ عَلَقَةً مِثْلَ ذَلِكَ ثُمَّ يَكُونُ مُضْغَةٍ مِثْلَ ذَلِكَ , ثُمَّ يُرْسَلُ إِلَيْهِ الْمَلَكُ فَيَنْفُخُ فِيهِ الرُّوحَ وَيُؤْمَرُ بِأَرْبَعِ كَلِمَاتٍ : بِكَتْبِ رِزْقِهِ وَأَجَلِهِ وَ عَمَلِهِ وَ شَََقِيًّ أَوْ سَعِيدٍ , فَوَالله الّذِي لَا إلَهَ غَيْرُهُ إِنَّ أَحَدَ كُمْ لَيَعْمَلُ بِعَمَلِ أَهْلِ الْجَنَّةِ حَتَّي يَكُونُ بَيْنَهُ وَ بَيْنَهَا إِلَّا ذِرَاعٌ , فَيَسْبِقُ عَلَيْهِ الْكِتَابُ فَيَعْمَلُ بِعَمَلِ أَهْلِ النَّارِ فَيَدْخُلَها, وَ إِنَّ أَحَدَكُمْ لَيَعْمَلَ بِعَمَلَ أَهْلِ النَّارِ حَتَّى مَا يَكُونُ بَيْنَهُ وَ بَيْنَهَا إِلَّا ذِرَاعٌ فَيَسْبِقُ عَلَيْهِ الْكِتَابُ فَيَعْمَلُ بِعَمَلِ أَهْلِ الْجَنَّةِ فَيَدْجُلَهَا .

( رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ وَ مُسْلِمٌ )


Abû ‘abd ar-Rahmân ‘abd Allah ibn Mas’ûd a dit, lui qui est véridique, le digne d’être cru : l’Envoyé de Dieu - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Le potentiel créateur –khalq- de chacun de vous est rassemblé en un peu de liquide dans le ventre de sa mère pendant quarante jours, puis il est une adhérence pendant une période similaire, puis il est une mâchure pendant un période similaire. Dieu demande ensuite l’ange qui insuffle en lui l’esprit et à qui sont ordonnées quatre paroles : « Ecris, est-il dit à [l’ange], ce qui lui sera accordé –rizq-, le moment de sa mort –ajal-, ses actions et [son sort] misérable ou heureux [dans l’au-delà] ! » Par Dieu, que nul n’est en droit d’être adoré que Lui, l’un d’entre vous accomplit les actions des gens du paradis jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’une coudée entre lui et [le paradis] puis l’écrit le précède, il accomplit les actions des gens du Feu et il entre dans le Feu, un (autre] d’entre vous accomplit les actions des gens du Feu jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’une coudée entre lui et [le Feu], puis l’écrit le précède, il accomplit les actions des gens du Paradis et il entre au Paradis ». 1

_________________________
1 Hadîth authentique, rapporté par al Bukhârî (11/447) (n°6594), Muslim (4/2036) (n°2643).



Commentaire


Dans ce quatrième Hadîth, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - montre que dans le ventre de sa mère s’effectue le passage de l’homme d’une étape à une autre, l’écriture du moment de sa mort, ce qui lui sera accordé, etc…

‘Abd Allah ibn Mas’ûd a dit : « Le Messager de Dieu - صلى الله عليه و سلم - nous a dit, lui qui est le véridique, le digne d’être cru… » C’est-à-dire le véridique dans son parler et le digne d’être cru dans ce qu’il reçoit comme révélation divine. Il a en effet mis cette introduction, car les paroles qui suivront relèvent de l’invisible –ghayb- qu’on ne peut connaître que par une révélation divine.



Leçons tirées de ce Hadith

Ce Hadîth montre que la création de l’homme dans le ventre de sa mère se fait par quatre phases :
-    la première phase : celle d’un simple liquide qui dure quarante jours.
-    La deuxième phase : celle de l’adhérence qui dure quarante jours.
-    La troisième phase : celle de la mâchure qui dure quarante jours.
-    La quatrième phase : c’est la dernière phase, elle vient après avoir insufflé l’esprit en lui.
On peut déduire de ce Hadîth que le fœtus, avant quatre mois, ne peut pas être jugé comme étant un être humain. De ce fait, s’il tombe du ventre de sa mère avant d’accomplir les quatre mois, on ne le lavera pas, on ne l’enveloppera pas dans un linceul et on ne fera pas la prière mortuaire sur lui, car il n’est pas encore un être humain.

Après quatre mois, l’esprit est insufflé en lui et il acquiert le statut d’un être humain vivant. S’il tombe après cela, on pratiquera sur lui les grandes ablutions, on l’enveloppera dans un linceul et on fera sur lui la prière mortuaire comme quelqu’un qui a accompli neuf mois dans le ventre de sa mère. Les utérus ont un ange qui leur est propre. Le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a en effet dit : « Dieu demande ensuite l’ange » c’est-à-dire l’ange responsable des utérus. Les situations que vivra l’homme sont écrites alors qu’il est encore dans le ventre de sa mère : ce qui lui sera accordé, ses actions, le moment de sa mort, son sort misérable ou heureux. Dans ce Hadîth, on déduit la grande sagesse divine et que toute chose a auprès de Dieu un terme fixé et se trouve dans un écrit dans lequel rien n’est ajouté et rien n’est ôté.

L’homme doit vivre constamment dans la crainte de Dieu et de Son châtiment, le Messager de Dieu - صلى الله عليه و سلم - a en effet informé que l’homme : « accomplit les actions des gens du Paradis jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’une coudée entre lui et [le Paradis] puis l’écrit le précède, il accomplit les actions des gens du Feu et il entre dans le Feu ». Il ne convient pas que l’homme perde espoir, car il y a des gens qui ont commis des péchés pendant une longue période, mais à la fin de leur vie, Dieu leur a accordé la guidance, Si quelqu’un pose la question suivante : Pour quelle raison Dieu abandonne-t-il celui qui accomplit les actions des gens du Paradis jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’une coudée entre lui et le Paradis, puis l’écrit le précède, il accomplit alors les actions des gens du Feu et il entre dans le Feu ?

La réponse est que cet homme accomplit en réalité les actions des gens du Paradis selon ce qui apparaît aux gens, sinon son for intérieur est corrompu et son intention est mauvaise, ce qui fait que cette mauvaise intention prédomine jusqu’à ce qu’il ait une mauvaise fin –que notre refuge soit en Dieu de cela- , ainsi le passage du Hadîth suivant : « jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’une coudée entre lui et [le Paradis] puis l’écrit le précède, il accomplit les actions des gens du Feu et il entre dans le Feu » fait allusion à l’approche du moment de sa mort et non pas de son approche du Paradis par ses actions.


اللهم صل على سيدنا محمد عبدك و نبيك و رسولك النبي الأمي و على اله و صحبه سلم تسليما


Biographie succincte

'Abd Allah Ibn Mas'ud Ibn Ghâfil Ibn Habib al-Hudeylî :
- رضي الله عنه -
Narrateur des Hadith 4 et 14
 

Sa mère s’apellait Oum ‘Abd. Elle appartenait aussi à la tribu Hudheyl. Il adhéra très tôt à l’islam. On a rapporté qu’il fut la sixième personne à avoir embrassé l’islam et la première à avoir lu al Qour’an dans les rues de La Mecque. Il émigra d’abord en Abyssinie et ensuite à Médine. Il participa à toutes les batailles et à tous les grands événements ( Badr, le serment d’allégeance d’Ar-ridwân.) Apres la mort du Prophète - صلى الله عليه و سلم - , il prit part à l’expédition de Yarmûk.

Le Prophète - صلى الله عليه و سلم - l’aimait beaucoup et l’honorait. Ibn Mas’oud - رضي الله عنه - a été service du Prophète - صلى الله عليه و سلم - et fut son confident. Il l’accompagnait en toute circonstance et se rendait chez le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a tout moment. Il lui portait son Siwâk, ses chaussures et de l’eau pour ses ablutions.

Il était un des compagnons qui possédaient un grand savoir et qui avaient mémorisé al Qur’an dans sa totalité. Le Prophète - صلى الله عليه و سلم - lui a dit : « Tu es un jeune homme qui a du savoir ». ‘Omar ibn Al Khattab - رضي الله عنه - l’a regardé un jour et a dit : « C’est un réservoir plein de science ». Il a transmis 848 Hadith.
Apres la mort du Prophète - صلى الله عليه و سلم - , il fut chargée du trésor « Bayt al-Mâl » de Kûfa ( Iraq ). Il revint à Médine sous le califat de ‘Othmân - رضي الله عنه -. C’est là qu’il mourut en l’an 30 de l’Hégire, soit approximativement à l’âge de 60 ans.




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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 17:14



Charh des 40 Hadîth de l'Imâm An-Nawâwî Par Shaykh Al-'Uthaymîn





3- Les Piliers de l'Islam.
Le troisième Hadîth





الحديث الثالث

عَنْ أَبِي عنْدِ الرَّحْمَنِ عبدِ الله بن عُمَرَ بن الخطّبِ رَصِيَ الله عَنْهُمَا قَالَ :

سَمِعْتُ رَسُولِ الله ( صلى الله عليه و سلم ) يَقَولُ :

بُنِيَ الْإسْلَامُ عَلَى خَمْسٍ : شَهَادَةِ أَنْ لَا إِلَهَ إِلَّا الله وَأَنَ مُحَمَّداً رَسُولُ الله , وَإِقَامِ الصَّلَاةِ , وَإِيتَاءِ الزَّكَاةِ , وَحَجَّ الْبَيْتِ , وَ صَوْمِ رَمَضَان .

( رَوَاهُ الْبُخَارِيُّ وَ مُسْلِمٌ )

D'après Abû 'abd ar-Rahman 'abd Allah ibn 'Omar - رضي الله عنه -
l'Envoyé d'Allah - صلى الله عليه و سلم - a dit :

« L'Islam est bâti sur ces cinq principes :
1-    La profession de foi : [ Lâ ilaha ill Allah wa Muhammadan Raçoulillah ]
2-    L'accomplissement de la prière.
3-    L'acquittement de l'aumône légale [ zakât ].
4-    Le pèlerinage.
5-    Le jeune du mois de Ramadan. » 1
_________________________
1 { Hadîth sahîh, rapporté par al-Bukhârî dans son sahîh (1/49) (n°8), Muslim dans son sahîh (1/45)(n°1) }.


 

Commentaire


Dans ce hadith, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a montré que l'islam est comme une construction dans laquelle son propriétaire s'abrite et se protège, il a aussi montré qu'il est bâti sur cinq choses : Le témoignage qu'il n'y a de dieu sinon Allah et que Muhammad est l'Envoyé d'Allah, l'accomplissement de la prière, l'acquittement de la zakât, le jeûne de Ramadane et le pèlerinage vers la Maison. Nous avons précédemment parlé des cinq piliers dans le Hadith rapporté par 'Omar ibn al Khattab.


Question :
Quelle est l'utilité de la citation de ce Hadith alors que son contenu est cité dans le Hadîth de 'Omar ibn al Khattab - رضي الله عنه - ?


Réponse :
D'une part, du fait de l'importance de ce sujet, l'auteur a voulu insister dessus, d'autre part, dans le Hadith de 'Abd Allah ibn 'Omar, il est clairement souligné que l'islam est bâti sur cinq piliers, quant au Hadith de 'Omar ibn al Khattâb, il n'est pas dans ces termes, quoique son sens littéral fait comprendre la même chose.

   


اللهم صل على سيدنا محمد عبدك و نبيك و رسولك النبي الأمي و على اله و صحبه سلم تسليما


Biographie succincte

'Abd Allah Ibn 'Omar ( Abû Abderrahmân )
- رضي الله عنه -
Narrateur du Hadîth 3
 

C’était le fils de ‘Omar Ibn al Khattab - رضي الله عنه - . Il naquit après l’avènement de l’islam.Il adhéra à l’islam très jeune, et émigra à Médine avec son père et sa mère Zaynab bint Maz’ûn - رضي الله عنها -

Le Prophète - صلى الله عليه و سلم - , s’opposa à sa participation à la bataille de Badr parce qu’il avait que treize ans. Il en fut de même pour la bataille de Uhud, car il n’était âgé que de quatorze ans. Par contre, il l’autorisa à prendre part à la bataille du « tranchée ». Il avait alors quinze ans.

La compagnie du Prophète - صلى الله عليه و سلم -, et sa présence assidue dans la mosquée du Prophète - صلى الله عليه و سلم -, lui ont permis d’acquérir un grand savoir. Il était de ceux qui connaissaient al Qur’an par cœur et était un des narrateurs ayant transmis un nombre important de Hadîth ; il en a rapporté 1 630.

Il était très attaché à la Sunna, et fut le compagnon qui se conformait le plus au modèle qu’incarnait le Messager d’Allah - صلى الله عليه و سلم -. Le Prophète - صلى الله عليه و سلم -, a dit de lui : « AbdAllah est un homme vertueux ».

Il mourut à La Mecque en l’an 73 H, à l’âge de 84 ans.




Source : laplumedelislam.com
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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 23:58


Charh des 40 Hadîth de l'Imâm An-Nawâwî Par Shaykh Al-'Uthaymîn





2 - Al Islam, Al Iman wa Al Ihsan
Le deuxième Hadîth





الحديث الثانِي

عَنْ عُمَرَ ( رَضِيَ الله عَنْهُ ) أيضاً قال : بَيْنَمَا نَحْنُ جُلُوسٌ عِنْدَ رَسُولِ الله ( صَلَّى الله عَلَيْهِ وَ سَلَمَ ) ذَاتَ يَومٍ إِذْ طَلَعَ عَلَيْنَا رَجُلٌ شَدِيدُ بَيَاضِ الثَّيَّابِ , شَدِيدُ سَوَادِ الشَّعْرِ , َلا يُرَى عَلَيْهِ أَثَرُ السَّفَرِ , وَ لَا يَعْرِفُهُ مِنَّا أَحدٌ , حَتَّى جَلَسَ إِلى النَّبِيَّ ( صَلَّى الله عَلَيْهِ وَ سَلَّمَ ) , فَأَسْنَدَ رُكْبَتَيْهِ إِلـى رُكْبَتَيْهِ , وَوَضَعَ كَفَّيهِ عَلى فَخِذَيْهِ , وَ قَالَ :

يَا مُحَمَّدُ أَخْبِرْنِي عَنِ الْإِسْلامِ ؟

فَقَالَ رَسُولُ الله ( صَلَّى الله عَلَيْهِ وَ سَلَّمَ ) :

الْإِسلْامُ أَنْ تَشْهَدَ أن لَّا إِلَهَ إِلَّا الله , وَ أَنَّ مُحَمَّداً رَسُولُ الله , وَتُقِيمَ الصَّلَاةَ , وَتُؤْتِيَ الزَّكَاةَ , وَ تصُومَ رَمَضَانَ , وَتَحُجَّ البَيْتِ إِنِ اسْتَطَعْتَ إِلَيْهِ سَبِيلاً ,

قَالَ : صَدَقْتَ .

فَعَجِبْنَا لَهُ يَسْأَلُهُ وَ يُصَدِّقُهُ , قَالَ :  فَأَخْبِرْنِي عَنِ الْإيمَانِ ؟

قَالَ :أَنْ تُؤْمِنَ بِا لله وَ مَلَائِكَتِهِ وَ كُتُبِهِ وَ رُسُلِهِ وَ الْيوْمِ الآخِرِ وَتُؤْمِنَ بِالْقَدَرِ خَيْرِهِ وَ شَرَّهِ .

قَالَ : صَدَقْتَ . قَالَ : فَأَخْبِرْنِي عَنِ الْإِحْسَانِ ؟

قَالَ : أَنْ تَعْبُدَ الله كَأَنَّكَ تَرَاهُ فَإِنْ لَمْ تَكُنْ تَرَاهُ فَإِنَّهُ يَرَاكَ

قَالَ : فَأَخْبِرْنِي عَنِ السَّاعَةِ ؟

قَالَ : مَا الْمَسْؤُولُ عَنْهَا بِأَ عْلَمَ مِنَ السَّائِلِ

قَالَ : فَأَخْبِرْنِي عَنْ أَمارَاتِهَا ؟

قَالَ : أَنْ تَلِدَ الْأَمَةُ رَبَّتَهَا , وَأَنْ تَرَى الْحُفَاةَ الْعُرَاةَ الْعَالَةَ رَعَاءََ الشَّاءِ يَتَطَاوَلُونَ فِي الْبُنْيَانِ ,

ثُمَّ انْطَلَقَ . فَلَبِثْتُ مَلِيّاً , ثُمَّ قَالَ :

يَا عُمَرُ أَتَدْرِي مَنِ السَّائِلُ ؟

قُلْتُ : الله وَ رَسُولُهُ أَعْلَمُ ,

قَالَ : فَإِنَّهُ جِبْرِيلُ أَتَاكُمْ يُعَلّمُكُمْ دِينَكُمْ .

( رواه مسلم )

D’après ‘Omar - رضي الله عنه - qui a dit : Pendant que nous étions un jour assis chez le Prophète - صلى الله عليه و سلم - , apparut soudain parmi nous une certaine personne portant des habits tout blancs, ayant des cheveux très noirs ; aucune trace d’un long voyage ne paraissait sur lui et aucun parmi nous ne le connaissait. Il s’avança et s’assit près du Prophète - صلى الله عليه و سلم - . Il appuya ses genoux contre les siens, posa les paumes de ses deux mains sur ses deux cuisses et dit :

- Ô Muhammad, informe-moi sur l’Islam

- L’Islam, dit le Prophète - صلى الله عليه و سلم - , c’est que tu témoignes qu’il est pas de dieu sinon Dieu et que Muhammad est l’Envoyé de Dieu, que tu célèbres la prière, que tu donnes l’aumône [ Zakât ], que tu jeûnes le Ramadane et que tu fasses le pèlerinage de la Maison si tu en as la possibilité.
- L’étranger : Tu as dit la vérité.
Nous nous sommes alors étonnés de cette situation : Il le questionne puis il l’approuve.
- L’étranger : Informe-moi sur la foi [ Imâne ].
-    La foi, dit-il, c’est que tu croies en Dieu, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Envoyés, au Jour Dernier,
et que tu croies dans le Décret [ Qadar ], qu’il s’agisse dans son bien ou de son mal.

- L’étranger : Tu as dis la vérité, dit-il
- L’étranger : Informe-moi sur le bel-agir, ajouta-t-il.

- Que tu adores Dieu comme si tu Le voyais. Et si tu ne Le vois pas, Lui te voit.
Lui répondit le Prophète - صلى الله عليه و سلم -.

-     L’étranger : Informe-moi sur l’Heure ( de la résurrection ).
-    Celui qui est interrogé n’en sait pas plus sur elle que celui qui l’interroge, lui répondit-il.
- L’étranger : Informe-moi sur ses signes précurseurs.
-    Quand la femme donnera naissance à sa propre maîtresse, et quand tu verras les vas-nu-pieds,
les déguenillés et les gueux, gardiens de bêtes, rivaliser dans l’élévation des constructions.
Puis l’homme s’en alla. Je restais un bon bout de temps sans rien demander sur cette affaire, puis l’Envoyé de Dieu - صلى الله عليه و سلم - me dit :
-     Sais-tu qui est venu m’interroger ?
- Dieu et Son Envoyé le savent mieux que moi, lui dis-je.

- C’est l’Ange Gabriel. Il est venu vous apprendre votre religion.

_________________________
1 Hadîth authentique, rapporté par Muslim.



Commentaire

Les leçons tirées de ce Hadîth sont nombreuses :

 

- Le Prophète - صلى الله عليه و سلم - avait pour conduite de s’asseoir avec ses compagnons, cette conduite émane de son caractère noble. Il convient donc à ce que l’homme soit sympathique avec les gens, proche d’eux et ne doit pas s’isoler.
 
 

- Se mêler aux gens est mieux que de s’isoler d’eux tant que l’homme ne risque pas d’être tenté dans sa religion. S’il a peur pour sa foi, il est préférable de s’isoler, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a en effet dit :
« Nous ne sommes pas loin du temps où la meilleure fortune du musulman sera un troupeau de moutons avec lequel il parcourt les cimes des montagnes et les points de tombées de la pluie, fuyant ainsi avec sa religion les tentations et les troubles » 11

 

- Les Anges - عليهم السلام - peuvent apparaître aux gens avec des formes humaines, l’Ange Gabriel - عليه السلام - apparut aux compagnons avec la description citée dans le Hadîth : un homme qui a les cheveux très noirs, des habits très blancs, ne faisant montrer aucun signe qui suppose qu’il a fait un long voyage et personne d’entre les compagnons ne le connaît.
 

 

- La bonne attitude que doit prendre le disciple face au maître, Gabriel - عليه السلام - s’est en effet assis en face du Prophète - صلى الله عليه و سلم - d’une manière décente qui montre qu’il est attentif à ce qu’il va lui dire.

 

- Il est permis d’appeler le Prophète par son nom, car l’Ange Gabriel l’a appelé ainsi : « Ô Muhammad ! », or il se peut que cela ait lieu avant que Dieu ne l’interdise dans Ses paroles :
« Ne traitez pas l’appel de l’Envoyé parmi vous comme n’importe quel appel que vous vous lancez l’un à l’autre » 12. Selon l’une des exégèses, et il se peut aussi que cela soit l’habitude des bédouins qui, à chaque fois qu’ils viennent voir le Prophète l’appellent par son nom. Cette exégèse est la plus proche de la vérité, quant à la première, elle a besoin de la confirmation de l’ordre chronologique des faits.

 

- Il est permis de poser à quelqu’un la question dont on connaît la réponse dans le but d’apprendre à celui qui ne sait pas ; l’Ange Gabriel connaissait bien les réponses, car il disait pour chaque réponse :
« Tu as dit la vérité ».
 

- Le causateur a le même statut que l’auteur quand l’acte se fonde sur la cause,
le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a en effet dit : « C’est l’Ange Gabriel. Il est venu vous apprendre votre religion » alors que c’est lui qui était l’enseignant, mais puisque l’Ange Gabriel était la cause ( de l’apprentissage ) par les questions qu’il posait, l’Envoyé de Dieu a considéré que c’était lui l’enseignant.

 

- Le Hadîth montre que l’Islam possède cinq piliers, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a répondu ainsi en disant : « L’Islam c’est que tu témoignes qu’il n’est pas de dieu sinon Dieu et que Muhammad est Son Envoyé, que tu célèbres la prière, que tu donnes l’aumône [ zakât ], que tu jeûnes le Ramadan et que tu fasses le pèlerinage de la Maison si tu en as la possibilité ».

 

- Il faut que l’homme témoigne par sa langue et ait la conviction ferme par son cœur, qu’il n’est de dieu sinon Dieu, ce qui signifie que nul n’est en droit d’être adoré que Dieu. Ainsi, à l’homme de témoigner par sa langue, conviction par le cœur, que nul n’est en droit d’être adoré parmi les créatures ; ni Prophète, ni saint, ni homme vertueux, ni arbre, ni pierre, sauf Dieu, et tout ce qui est adoré en dehors de Lui est faux , conformément à ce qu’il dit : « Et cela du fait que Dieu c’est le Vrai, que ce que vous invoquez en Sa place, c’est le faux. Dieu est le Sublime, le Grand » 13

 

- Cette religion ne s’accomplit qu’en témoignant que Muhammad est l’Envoyé de Dieu : Il est Muhammad le fils de ‘Abd Allah le Hâshémi. Celui qui désire connaître davantage ce noble Envoyé, qu’il lise le Qur’an et ce qu’il peut faire aisément de la Sunna et des livres d’histoire.

 

- L’Envoyé de Dieu - صلى الله عليه و سلم - a réuni les deux témoignages « Lâ Ilaha ill Allah, Muhammadan Rasoulillah » dans un seul pilier, en effet l’adoration ne s’accomplit que par deux choses : La consécration [ ikhlas ] qu’englobe le témoignage « Lâ ilaha ill Allah » La conformité à l’Envoyé de Dieu qu’englobe le témoignage : « Muhammad rasoulillah » C’est pour cela que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - les a considérés comme un seul pilier dans le Hadîth rapporté par Ibn ‘Omar, en disant : « l’Islam est bâti sur cinq principes : Le témoignage qu’il n’y a de dieu sinon Dieu et que Muhammad est l’Envoyé de Dieu, l’accomplissement de la prière, l’acquittement de l’aumône légale, etc… »

 

- L’Islam d’un serviteur ne s’accomplit que par l’accomplissement de la prière, accomplissement qui consiste à l’exécuter convenablement et conformément à la Loi. On distingue deux sortes d’accomplissements : Un accomplissement obligatoire qui consiste à faire le minimum obligatoire. Un accomplissement parfait qui consiste à faire les actes complémentaires selon ce qui est connu dans le Qur’an, la Sounna et les paroles des Docteurs de la Loi.

 

- L’Islam ne s’accomplit que par l’acquittement de l’aumône légale [ zakât ], c’est un bien qu’on doit obligatoirement prélever des biens qui remplissent les conditions d’imposition de la zakât. Son acquittement consiste à donner à ceux qui la méritent, ce sont les catégories énumérées par Dieu dans la Surat :
« Le Repentir » : « Les aumônes ne doivent revenir qu’aux pauvres et aux indigents, à la rétribution des collecteurs, au ralliement des bonnes volontés, à affranchir des nuques ( esclaves ), aux accablés de dettes, à la lutte dans la voie de Dieu et au voyageur ( en détresse ). Et Dieu est Omniscient et Sage ».
14

 

- Jeûner le Ramadan c’est adorer Dieu le Très-Haut par l’abstention de tout ce qui rompt le jeûne ( le manger, le boire, l’acte charnel, etc.. ) depuis l’apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Le Ramadan est le mois situé entre Sha’bân et Shawwâl.

 

- Le pèlerinage vers la Maison sacrée c’est se rendre à la Mecque avec l’intention d’accomplir les rites, il exige ( tel que c’est souligné par le Hadîth ) la capacité, car il comporte dans sa majorité des difficultés, quoique toutes les obligations ont pour condition la capacité, Dieu le Très-Haut a en effet dit : « Craignez Dieu autant que vous pouvez »15. D’ailleurs, l’une des règles établies par les savants stipule qu’il n’y a pas d’obligation dans le cas d’incapacité et il n’y a pas d’interdiction dans le cas de nécessité.

 

- L’intelligence des compagnons qui se sont étonnés de voir celui qui pose les questions confirmer les réponses de celui qui est interrogé, alors qu’à la base celui qui pose des questions ignore les réponses, or l’ignorant ne peut pas juger les réponses de véridicité ou de mensonge, mais cet étonnement s’est dissipé quand le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « C’est l’Ange Gabriel. Il est venu vous apprendre votre religion ».
 

- La foi englobe six principes : La foi en Dieu, en Ses Anges, en Ses Livres, en Ses Envoyés, en le Jour Dernier, en le Décret dans le bien et dans le mal.

 

- La distinction entre la foi et la soumission ( l’islam ) et ce, quand elles sont citées ensemble, on désignera par islam les actes des membres et par foi les actes du cœur. Pris isolément, chacun des deux inclut l’autre. En effet, ces paroles divines : « J’ai agréé pour vous l’Islam comme religion »16 ;
et ces paroles : « Qui soupire après une religion autre que l’islam, cela de lui ne sera pas accepté ».17 ; englobent la foi et l’islam. Il en va de même pour les paroles suivantes du Très-Haut : « Dieu est avec les croyants » 18 ; et Ses paroles : … et qu’on affranchisse un esclave croyant »19. Quand l’Islam et la Foi sont cités ensemble ( dans un même Hadîth ou verset ), ils sont expliqués conformément au Hadîth ci-dessus.

 

- La foi en Dieu est le plus grand pilier de la foi, c’est pour cela que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit en premier : « …que tu croies en Dieu », la croyance en Dieu englobe la croyance en Son existence, Sa seigneurialité [ Rouboubiyya ], Sa divinité [ Oulouhiyya ], Ses Noms et Ses Attributs [ Asmâ wa Sifât ]. Elle ne se réduit pas à la seule croyance en Son existence, mais il faut ces quatre fondements.

 

- L’affirmation de l’existence des Anges, ils font partie du monde invisible [ ghayb ] 20, Dieu leur a donné plusieurs descriptions dans al Qur’an, de même le Prophète - صلى الله عليه و سلم - dans as-Sunna. Croire en eux consiste à croire en les noms de ceux que la révélation a précisés, quant à ceux dont les noms ne sont pas précisés, nous croyons en eux de façon globale. De même nous croyons selon nos connaissances en les actes qu’ils accomplissent qui sont cités dans les sources canoniques. Nous croyons aussi, d’après ce que nous connaissons, en leurs descriptions citées dans les sources canoniques, notamment le fait que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a vu l’Ange Gabriel - عليه السلام - dans la forme selon laquelle il a été créé : il avait six cents ailes emplissant tout l’horizon. Notre devoir vis-à-vis des Anges consiste à croire en eux et à les aimer parce que ce sont des adorateurs de Dieu qui accomplissent sans trêve Ses ordres, le Très-Haut a dit : « Ceux qui sont auprès de Lui ( les Anges ) ne se considèrent pas trop grands pour L’adorer, non plus qu’ils ne s’en lassent. Ils Le glorifient nuit et jour et ne s’interrompent point » 21

 

- L’obligation de croire en les Livres que Dieu Le Très-Haut a fait descendre sur Ses Envoyés, le Très-Haut a dit :
« Oui, Nous avons envoyé Nos Envoyés avec les preuves, et fait descendre avec eux le Livre et la balance » 22 Nous croyons en effet en tout livre que Dieu a fait descendre sur Ses Envoyés, mais nous y croyons de façon globale. Quant aux détails, notons que les livres saints précédents avaient subis des falsifications, des changements et des modifications, nous ne pouvons désormais pas faire la distinction entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Pour ce qui est de la pratique, nous mettons en pratique ce qui est descendu sur Muhammad - صلى الله عليه و سلم - uniquement, les lois divines précédentes ont été abrogées par notre religion ( l’Islam ).

 

- L’obligation de croire en les Messagers. Nous croyons que tout Messager envoyé par Dieu est vrai, apportant la vérité, véridique dans ce qu’il a informé, véridique dans ce qu’il a recommandé. Nous croyons globalement à ceux que nous ne connaissons de façon précise, et de manière détaillée à ceux que nous connaissons de façon précise. Le Très-Haut a dit : « Oui, Nous avons envoyé des Envoyés avant toi. Il en est de qui Nous te narrâmes l’histoire, d’autres de qui Nous ne l’avons pas fait »23. Donc ceux de qui Dieu a narré l’histoire et dont les renseignements nous sont parvenus, nous croyons en eux de façon détaillée, quant à ceux que nous ne connaissons pas, nous croyons en eux de façon globale. Le premier d’entre les Messagers est Nuh ( Noé ) et le dernier est Muhammad, comptant parmi les cinq hommes de rigueur que Dieu a réunis dans deux versets du Qur’an : dans la sourate « les coalisés », Il a dit : « Lorsque Nous reçûmes des Prophètes leur engagement : de toi ( Muhammad ), de Noé, d’Abraham, de Moïse, de Jésus fils de Marie… »24, et Il a dit dans la sourate « La concertation » : « Pour vous Il a édicté en fait de religion ce qu’à Noé Il recommanda, et notre révélation à toi ( Muhammad ), et à ce que Nous avons recommandé à Abraham, à Moïse, à Jésus : « Accomplir la religion ; n’en point faire matière à division » »25.

 

- La croyance au Jour Dernier : C’est le jour de la résurrection, il est appelé jour dernier parce qu’il est la fin des étapes pour l’homme, ce dernier passe en fait par quatre étapes :

La première demeure : Le ventre de sa mère.
La deuxième demeure : Ce bas-monde où nous vivons.
La troisième demeure : Le firmament ( le monde de la tombe ).
La quatrième demeure : Celle du Jour dernier, il n’y a pas de demeure après celle-ci, c’est soit le Paradis soit l’Enfer. Il entre dans la croyance au Jour dernier, tel que le souligne le Chaykh al Islam Ibn Taymiyya : « Tout ce dont le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a informé comme événements après la mort, incluant ce qui se passe dans la tombe, notamment les questions posées sur son seigneur, sa religion et son prophète, et ce qu’il vivra dans sa tombe comme félicité ou châtiment ».

 

- L’obligation de croire au Décret [ Qadar ] dans le bien comme dans le mal, cette croyance se présente sous quatre degrés :

Le premier degré consiste à croire que Dieu embrasse toute chose de Sa connaissance, de façon globale et détaillée, dans le passé et dans le futur.
Le deuxième degré consiste à croire que Dieu a écrit sur la Table gardée [ Al Lawh al Mahfûz ] les destinées de toutes choses [ maqadîr ] jusqu’à l’arrivée de l’Heure ( de la résurrection ).
Le troisième degré : c’est le fait de croire que tout ce qui se passe dans l’univers est sous Sa volonté souveraine, rien n’échappe à Sa volonté [ mashî’a ]
Le quatrième degré consiste à croire que Dieu a créé toute chose qu’il s’agisse de ce qui se produit des actes qui Lui sont propres, comme la descente de la pluie, la poussée des plantes, ou des actes des hommes et des autres créatures, ces actes-là sont créés par Dieu, l’acte fait par l’homme provient de la volonté et de la puissance qui sont des attributs de cet homme-là, or l’home lui-même et ses attributs sont créés par Dieu - تعالى -, Dieu swt a décrété tout ce qui se passera jusqu’au Jour de la résurrection, avant de créer les cieux et la terre de cinquante mille ans, en effet, ce qui a été décidé qu’il arrivera à l’homme ne saurait manquer, et ce qui n’a pas été décidé à son propos ne saurait l’atteindre. Voilà donc ces six piliers de la foi que l’Envoyé de Dieu - صلى الله عليه و سلم - a montrés. S’il manque un seul pilier, la foi est vaine.

 

- Dans le Hadîth il y a l’explication du bel-agir 
[ ihsân ], il consiste à ce que le serviteur adore son Seigneur, d’une adoration poussée par l’espoir et l’aspiration comme s’il Le voyait, ainsi il aime arriver à Lui, ce degré du bel-agir est le plus parfait. S’il n’arrive pas à atteindre ce degré, il passe au deuxième degré qui consiste à adorer Dieu d’une adoration poussée par la crainte et la volonté de fuir Son Châtiment, c’est pour cela que le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit :« Si tu ne Le vois pas, Lui te voit » c’est-à-dire : « Si tu ne l’adores pas comme si tu Le voyais, Lui, en tout cas, te voit »

 

- La connaissance de l’Heure ( de la résurrection ) est voilée, nul ne la connaît sauf Dieu - تعالى -. Celui qui prétend connaître l’Heure est un menteur, même le meilleur des messager d’entre les Anges ( Gabriel ) et le meilleur messager d’entre les hommes ( Muhammad ) n’ont pas connaissance de l’Heure.
 

- L’Heure présente des signes avant-coureurs [ ‘alâmât ], le Très-Haut a en effet dit : « Attendent-ils seulement l’Heure, qu’elle survienne ? Les signes avant-coureurs en sont déjà venus »26. Les savants ont subdivisé les signes avant-coureurs de l’Heure en trois parties :
Une partie qui est déjà révolue.
Une partie qui se renouvelle à chaque fois.
Une partie ne surviendra que peu de temps avant l’Heure de la résurrection, et c’est celle-ci qui comporte les signes majeurs tels que la descente de Jésus fils de marie - عليه السلام -, l’apparition du Massîh ad-dajjal et de Gog et Magog, le lever du soleil de son coucher. Le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a cité comme signe avant coureur l’esclave qui donnera naissance à une femme riche qui possédera des femmes de la même condition que sa mère, allusion à la grande vitesse par laquelle s’effectue l’abondance de l’argent et de son expansion au milieu des gens. Ce qui appuie cette explication, le passage du Hadîth qui vient juste après : « …Et quand tu verras les vas-nu-pieds, les déguenillés et les gueux, gardiens de bêtes, rivaliser dans l’élévation des constructions ».

 

- La méthode efficace par laquelle le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a enseigné les compagnons en leur apprenant la science par l’intermédiaire de l’inconnu ( Gabriel ) et par la méthode des questions-réponses. Cette méthode est très efficace pour la compréhension et la mémorisation.
 

- Ce qui pose des questions sur le savoir religieux est considéré comme un enseignant. Ce point a été déjà souligné, mais ce que nous voulons préciser est qu’il convient à ce que l’homme pose des questions au savant sur ce dont les gens ont besoin même s’il connaît les réponses, pour obtenir la récompense de l’enseignement.


___________________________
11 Hadîth authentique, rapporté par al Bukhari (1/69) (n°19).
12 Qur'an [24/63].
13 Qur'an [12/62].
14 Qur'an [9/60].
15 Qur'an [5/3].
16 Qur'an [5/3].
17 Qur'an [3/85].
18 Qur'an [8/19].Les croyants dans ce verset sont des gens qui ont la foi et qui sont musulmans.
19 Qur'an [4/92].
20 Le ghayb, tel que l'a expliqué Ibn Mas'ud - رضي الله عنه - [ c'est un nom verbal dont le verbe est ghaba (etre absent)] est tout ce qui ne tombe pas sous nos sens, et que Dieu - تعالى - et Son envoyé - صلى الله عليه و سلم - nous en ont informé. Comme exemples du ghayb> : le Paradis, l'Enfer, l'âme, le futur, les intentions des gens, les djinns, etc.
21 Qur'an [21/19-20].
22 Qur'an [57/25].
23 Qur'an [40/78].
24 Qur'an [33/7].
25 Qur'an [42/13].
25 Qur'an [47/18].
 

 

   
 

اللهم صل على سيدنا محمد عبدك و نبيك و رسولك النبي الأمي و على اله و صحبه سلم تسليما


 
Biographie succincte
 


Omar ibn al Khattab
- رضي الله عنه -
Narrateur du Hadîth 2
 

Abû Hafs le Quraichi, le 'Adawi - رضي الله عنه -a dit : Il fut le deuxième des califes bien guidés. Avant sa conversion à l'Islam, il était l'ambassadeur des Quraich. Il était un farouche adversaire de l'Islam au début de la mission prophétique. Sa conversion fut accueillie comme un grand événement, et comme un soulagement pour tous les Musulmans.

 

'Abd Allah Ibn Mas'ud- رضي الله عنه - a dit : « Nous n'avons pu prier à la Ka'ba qu'après la conversion de 'Omar ».
Son adhésion à l'Islam se fit après celle de quarante hommes et onze femmes, soit six ans après le début de la mission prophétique. Il émigra a Médine, au su et au vu de Quraich. Il participa, aux cotés du Prophète - صلى الله عليه و سلم - , à tous les événements.

 

Il devint Calife à la mort d'Abu Bakr As-siddiq - رضي الله عنه - , en l'an 13 de l'Hégire. C'est sous son califat que la conquête du Châm, de l'Iraq, de Jérusalem, d'Al-Madâin (Perse), de l'Egypte et de la péninsule arabique fut achevé. Il fut rapporté que sous son égide, douze mille chaires de mosquées furent dressées.

 

Il fut poignardé au flanc par Abou Lou'lou'a al-Majûsî, en l'an 23 de l'Hégire alors qu'il faisait sa prière du matin. Il mourut trois jours après avoir reçu le coup de poignard mortel.




Source : laplumedelislam.com
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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 02:51



Charh des 40 Hadîth de l'Imâm An-Nawâwî Par Shaykh Al-'Uthaymîn




1 - Les actes ne valent que par les intentions
Le premier Hadith





 الحديث الثالث

1. عَنْ أَميرِ الْمُؤْمِنينَ أَبِي حَفْصٍ عُمَرَ بْنِ الْخَطَّابِ ( رَضِيَ الله عَنْهَ ) قَالَ : سَمِعْتُ رَسُولَ الله ( صَلَّى الله عَلَيْهِ وَ سَلَّمَ ) يقول:
إِنَّما الأَعْمالُ بِالنَّيّاتِ وَ إِنَّما لِكُلَّامْرِئٍ ما نَوَى , فَمَنْ كَانَتْ هِجْرَتُهُ إِلى الله وَرَسُولِهِ , فَهِجْرَتُهُ إِلَى الله وَ رَسُولِهِ , وَ مِنْ كَانَتْ هِجْرَتُهُ لِدُنْيَا يُصِيبُهَا أَو امْرَأَهٍ يَنْكِحُهَا , فَهِجْرَتُهُ إِلَى مَا هَاجَرَ إِلَيْهِ .
( رَوَاهُ إِمَامَا الْمُحَدَّثِينَ : أَبُو عَبْدِ الله مُحَمَّدِ بْنِ إِسْمَا عِيلَ بْنِ إِبْرَاهِيمَ بْنِ الْمُغِيرَهَ بْنِ بَرْدِزْبَةَ الْبُخَارِيَّ الْجُعْفِيَّ , وَأَبُو الْحُسَيْنِ مُسْلِمِ بْنِ الْجَّاجِ بْنِ مُسْلِمٍ الْقُشَيْرِيَّ النَيسَابُورِيَّ فِي صَحِيحَيْهِمَا اللَّذَيْنِ هُمَا أَصَحُّ الْكُتُبِ الْمُصَنَّفَةِ )

L'émir des croyants Abû Hafs 'Omar Ibn al Khattâb - رضي الله عنه - a dit :
J'ai entendu l'Envoyé d'Allah - صلى الله عليه و سلم - dire :

« Les actes ne valent que par les intentions et à chacun selon son intention.
Celui dont l'émigration a pour fin Allah et Son Envoyé, son émigration sera composée comme étant pour Allah et Son Envoyé. Celui dont l'émigration a pour fin un bas-monde qu'il atteint, ou une femme qu'il épouse, son émigration ne sera comptée que ce vers quoi il a émigré ".
1


_____________________________________
1 Hadîth unanimement accordé, rapporté par al Bukhârî (1/9) (n°1), Muslim (3/1515).

Commentaire


Ce Hadîth est une base fondamentale pour ce qui est des actes du cœur les intentions font en effet parti des actes du cœur. Les savants ont dit que ce Hadîth concerne la moitié des adorations, car il est la balance des actes intérieurs [ a'mâl bâtina ], quant au Hadîth rapporté par 'Âicha - رضي الله عنها - :
  " Celui qui invente dans notre affaire-ci ( l'Islam ) ce qui n'en fait pas partie, son invention est à rejeter ".1 ; dans une autre version, il y a ceci : " Celui qui fait un acte qui n'obéit pas à notre affaire, verra son acte rejeté "2-, il concerne l'autre moitié de la religion, car il est la balance des actes apparents.


On déduit des paroles du Prophète - صلى الله عليه و سلم - : " Les actes ne valent que par les intentions " qu'il n'y a pas d'actes sans intention.


En effet, tout homme doté de raison, libre dans sa décision, ne peut faire d'acte sans intention, certains savants sont allés jusqu'à dire : " Si Allah nous imposait un acte sans intention, ce serait nous imposer ce dont nous sommes incapables ". Dans cette déduction il y a la réponse à ceux qui sont harcelés par des doutes scrupuleux [ Muwaswis ] et qui font le même acte d'adoration plusieurs fois de suite, et malgré cela Chaytân leur chuchote ceci : " Vous n'avez pas encore mis l'intention ". Nous leur répondrons comme suit : " Non, vous ne pouvez pas faire d'acte sans intention, détendez-vous donc et abandonnez ces suggestions ".



_____________________________________

1 Hadîth sahîh, rapporté par Al Bukhâri (5/301) (n°2697), Muslim (3/1343).
2 Hadîth sahîh, rapporté par Al Bukhârî dans l'ouvrage " La création des actes des serviteurs ", Muslim (3/1343), Ahmad (6/73-240-270), at-Tayâlisî (2422).



الشرح :

هذا الحديث اصل عظيم في أعمال القلوب , لان النيات من أعمال القلوب قال العلماء : وهذا الحديث نصف العبادات , لأنه ميزا الأعمال الباطنة وحديث عائشة رضي الله عنها  « من أحدث في أمرنا هذا ما ليس منه فهو رد » وفي لفظ آخر  « من عمل عملا ليس عليه امرنا فهو رد » نصف الدين , لأنه ميزا الأعمال الظاهرة

 

 فيستفاد من قول النبي صلى الله عليه وسلم  « إنما الأعمال بالنيات  » أنه ما من عمل إلا وله نية

 

 لأن كل إنسان عاقل مختار لا يمكن أن يعمل عملا بلا نية , حتى قال بعض العلماء   «  لو كلفنا الله عملا بلا نية لكان من تكليف ما لا يطاق  » ويتفرع من هذه الفائدة :

 الرد على الموسوسين الذين يعملون الأعمال عدة مرات ثم يقول لهم الشيطان : إنكم لم تنووا . فإننا نقول لهم : لا , لا يمكن أبدا أن تعملوا عملا إلا بنية فخففوا على أنفسكم ودعوا هذه الوساوس .





Leçons tirées de ce Hadith


- L'homme est récompensé ou châtié ou prié de la récompense en fonction de son intention, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a en effet dit : « Celui dont l'émigration a pour fin Allah et Son Envoyé, son émigration sera comptée comme étant pour Allah et Son Envoyé ".


- Les actes sont jugés en fonction de ce vers quoi ils aboutissent. Il se peut donc qu'une chose qu'il est à la base loisible de faire devienne un acte d'obéissance quand on a l'intention de faire par cette chose un bien, comme par exemple le fait de manger et de boire, dans l'intention d'avoir plus de force pour accomplir convenablement les actes d'obéissance à Allah. Dans ce sens, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a dit : « Prenez le repas de la fin de la nuit [ suhûr ] (avant de jeûner), il est toute bénédiction ".1


- A l'enseignant de donner à ses élèves des exemples qui rendent évident le statut légal de la chose, le Prophète - صلى الله عليه و سلم - a en effet donné comme exemple de l'émigration [ hijra ] qui est le déplacement du pays de l'associationnisme [ chirk ] au pays de l'Islam et il a montré que l'émigration, qui est un seul acte, peut être pour une personne une récompense et pour une autre personne une privation de la récompense. Celui donc qui émigre pour Allah et Son Envoyé sera récompensé et il atteindra son objectif, tandis que celui qui émigre pour acquérir les biens de ce bas-monde ou pour épouser une femme, il sera privé de la récompense ( dans l'au-delà ).


- Ce Hadîth s'applique au chapitre des adorations, celui des transactions, celui des mariages et à tous les chapitres de jurisprudence.



_____________________________________

1 Unanimement accordé.
  

اللهم صل على سيدنا محمد عبدك و نبيك و رسولك النبي الأمي و على اله و صحبه سلم تسليما


Biographie succincte

Omar ibn al Khattab
- رضي الله عنه -
Narrateur du Hadîth 1

Abû Hafs le Quraichi, le 'Adawi - رضي الله عنه -. Il fut le deuxième des califes bien guidés. Avant sa conversion à l'Islam, il était l'ambassadeur des Quraich. Il était un farouche adversaire de l'Islam au début de la mission prophétique. Sa conversion fut accueillie comme un grand événement, et comme un soulagement pour tous les Musulmans.


'Abd Allah Ibn Mas'ud - رضي الله عنه - a dit : " Nous n'avons pu prier à la Ka'ba qu'après la conversion de 'Omar ".
Son adhésion à l'Islam se fit après celle de quarante hommes et onze femmes, soit six sans après le début de la mission prophétique. Il émigra a Médine, au su et au vu de Quraich. Il participa, aux cotés du Prophète - صلى الله عليه و سلم - , à tous les événements.


Il devint Calife à la mort d'Abû Bakr As-siddiq - رضي الله عنه - , en l'an 13 de l'Hégire. C'est sous son califat que la conquête du Châm, de l'Iraq, de Jérusalem, d'Al-Madâin (Perse), de l'Egypte et de la péninsule arabique fut achevé. Il fut rapporté que sous son égide, en douze mille chaires de mosquées furent dressées.


Il fut poignardé au flanc par Abû Lou'lou'a al-Majûsî, en l'an 23 de l'Hégire alors qu'il faisait sa prière du matin. Il mourut trois jours après avoir reçu le coup de poignard mortel.




Source : laplumedelislam.com
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